L’incroyable projet photo Polaroid de Jamie Livingston
Le 31 mars 1979, Jamie Livingston, natif de New York et étudiant en université de création, entreprit un projet très personnel et particulièrement étrange: prendre une photo du Polaroid chaque jour - une mission qu’il poursuivit jusqu’à sa mort tragique et prématurée 18 ans plus tard.
Après avoir obtenu un appareil photo Polaroid SX-70 en tant que senior à l'université, Livingston était rarement vu sans. Commençant par un coup franc de sa petite amie de l’époque et se terminant par un coup d’œil déchirant dans son lit de mort, la série raconte la vie étonnamment fascinante de Livingston à New York, dans la vingtaine et la trentaine.
Son sujet traite des personnes (à savoir ses amis, sa famille et ses partenaires romantiques), de la vie dans la Grosse Pomme et de son travail de cinéaste et de photographe (bien que, en tant que véritable créateur, il ait également touché aux arts du cirque). Alors que, par son œil artistique et son approche extravertie de son métier, Livingston s’inspirait d’une myriade de muses au quotidien, il s’en tenait à la stricte limite d’une photo par jour, nous donnant un aperçu unique de sa vie quotidienne et produisant un Une collection aussi belle et fascinante que brute et terre-à-terre.
En plus de capturer les tenants et les aboutissants de sa vie sociale et l’agitation de la métamorphose de Manhattan, la série documente de manière poignante le combat de Livingston contre le cancer. En 1997, son état de santé semble se dégrader. il est souvent photographié en train de se reposer dans son appartement avec sa petite amie, dans un état de fatigue constante. Soudain, des clichés pris dans un lit d'hôpital apparaissent et il devient clair qu'il a subi une grave opération du cerveau. Les photos restantes semblent tourner autour de son état de santé déclinant, à l'exception de deux photographies particulièrement précieuses: l'une d'une bague de fiançailles encore dans sa boîte, et une autre de lui et de sa petite amie le jour de leur mariage peu après. L’heureuse occasion est cependant vite empreinte de tristesse, alors que Livingston est photographié sur son lit de mort 2 semaines et demie plus tard. La série de 6000 prises se termine là.
